Performance énergétique : la Wallonie franchit un premier cap vers un bâti plus durable

Construction
9/6/2025
Cour suprême d'Ukraine

Ce 5 juin 2025, le Gouvernement wallon a franchi un pas décisif en matière de transition énergétique. En adoptant en troisième lecture un nouvel arrêté, il renforce les exigences de performance énergétique des bâtiments neufs ou assimilés, dans la lignée des ambitions européennes.

À partir du 1er janvier 2026, trois changements majeurs s’appliqueront aux nouvelles constructions :

  • 35 % d’énergies renouvelables obligatoires : toute nouvelle construction devra couvrir au moins 35 % de ses besoins énergétiques à l’aide de sources renouvelables.
  • Fin des chaudières au mazout et au charbon dans les bâtiments neufs : ces systèmes, encore largement utilisés, seront désormais proscrits pour toute nouvelle installation.
  • Révision des méthods de calcul du PIB : les procédures de certification et d’évaluation énergétique seront modernisées, avec une mise à jour technique des outils de calcul.

Ces mesures visent à réduire l’empreinte carbone du secteur résidentiel, en cohérence avec la directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments, dite "PEB 4", dont la transposition est en cours. Un projet de décret est attendu avant l’été, avec une réforme structurelle à la clé. « Cette décision constitue le premier jalon d’une réforme bien plus large, qui englobera notamment le principal défi pour la Wallonie : la performance énergétique des bâtiments existants », a souligné Cécile Neven, Ministre de l’Énergie, du Plan Air-Climat et du Logement.

Quid des bâtiments existants ?

Face à un parc immobilier encore fortement dépendant des énergies fossiles (près de 40 % des ménages wallons utilisent le mazout), le Gouvernement envisage de reporter l’interdiction de remplacement des chaudières au mazout et au charbon dans les constructions existantes, initialement prévue pour 2026.

Ce délai supplémentaire doit permettre :

  • De prévoir des alternatives adaptées aux contraintes sociales et techniques rencontrées par les ménages ;
  • D’élaborer un mécanisme de compensation climatique, dans le cadre du Plan Air Climat Énergie 2030 (PACE).

Une réforme à suivre de près

Pour les acteurs de l’immobilier, cette réforme constitue un tournant réglementaire majeur. Elle aura un impact direct sur la conception des projets neufs, mais aussi à terme, sur les rénovations et les obligations de performance des bâtiments existants.

Il est donc essentiel de se préparer dès maintenant à ces nouvelles obligations et d’accompagner les clients dans la transition vers un bâti plus sobre, plus durable… et bientôt, plus réglementé.

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